Phalanges pianotant vivement sur le clavier, les iris havanes parcourent les lignes à l'écran, veillant à la bonne rédaction du mail en cours. Horreur qu'est la technologie, le bâtard songeait de plus en plus à faire appel aux services d'une secrétaire. Vérifiant une dernière fois ses écris, le mail part. Soupire de soulagement lâché, le pc portable fermé, il repousse celui-ci. Une bonne chose de faite.. Carcasse reposant contre le moelleux du cuir, menotte venant à glisser contre son faciès, les traits fatigués. Œillade curieuse vers l'agenda non loin, constat amer d'un rendez-vous à venir. Lâchant juron de mécontentement, le colosse délaisse son trône. Cancérette aux extrémités, l'embrase tout en rejoignant la fenêtre close. Cylindre de goudron aux lippes, fume en silence, les globes avisant les bâtiments illuminés, le paysage nocturne se profilant à l'horizon. Perdu, prit dans ses pensées, l'intrusion l'extrait violemment de là. Faciès peut avenant, pivote afin de faire face à l'escorte. « Elias.. » Salutation froide, lâchée sur le bord des lèvres. Aucune invitation, intrusion déplacée, déplaisante, impolitesse hérissant le poil. Tournant talons, le géant rejoint son bureau, écrasant le bâtonnet de nicotine. Démarche silencieuse, féline, mais non pour le moins dangereuse. Gestuelle vive, pogne retrouvant la chevelure sombre et bouclé de son interlocuteur. « Tu sais à quel point j'ai horreur de ce genre de comportement, Elias. » Voix basse, ton froid, mise en garde silencieuse. Les phalanges tiennent fermement l'autre en place, prise possessive, non douloureuse de pars son manque de mouvement. Dernier coup d'oeil, les extrémités relâchent enfin leur victime. « Maintenant tu vas poser ton cul sur cette chaise et reprendre depuis le début. » Signe de tête vers les chaises présentent de l'autre côté du bureau, le colosse attend qu'il prenne place. Quelques pas de fait, se tient face à l'escorte, menottes reposant de pars et d'autre sur la surface plane du bureau. « J'espère pour toi qu'il ne s'agit pas là d'une connerie.. Je n'ai pas le temps de m'amuser, encore moins à ce genre de jeu. »

(c) corvidae

Fessier posé, stature altière, le colosse observe l'escorte en silence. Vague plissement du regard, les bras se croise sur son large torse. Agacement palpable de pars le comportement d'Elias, un haussement de sourcil se fait. Subir ? Devait il lui rappeler qu'il aurai pu quitter la boîte depuis longtemps ? Pinçant à peine les lèvres, les mâchoires se crispent une fois de plus, mots haineux ravalés. Cette fois, la voix claque, lisse mais froide. « Une connerie oui. Avec tout ceux que je vois défiler dans mon bureau pour des.. broutilles, j'en viens à me questionner sur le caractère urgent de la chose. À croire que nous n'avons pas tous le même sens des priorités. » Phalanges retrouvant l'arête de son nez, pince un bref instant celle-ci avant que d'un simple geste, il l'invite à continuer. Billes havanes posées sur le faciès opalin, toute son attention se porte sur le brun. Bref mouvement de tête, les lippes se meuvent. « Silver. Il a le droit à certains privilèges, mais pas autant que les Golds.. » Silence de retrouver, il écoute. Les mots défilent, guère plaisant à entendre, écouter. Vague grognement en fond de gorge, silhouette menaçante, aura colérique. En vouloir à l'escorte ? Plus maintenant, son agressivité c'était tourné vers une toute autre personne. Délaissant l'appui que fournissait le bureau, le géant retrouve son côté, menotte agrippant le téléphone, il compose rapidement un numéro avant de porter le combiné à son oreille. Le ton monte, menaçant, la sentence ne ce fait pas attendre. « Zack écope d'une mise à pied. » Pas plus d'explications, Elias comprendrai sans mal. Si son vigile jouait au con, alors il se montrerai plus con que lui. Lâchant un soupire, il avise l'autre homme, s'approchant. « James continuera de venir au club mais n'aura plus accès à tes services. Si un nouvel incident ce produit, il sera exclus. » Passant l'espace personnel de son escorte, le colosse se tient debout, face à lui. Phalanges chaudes, rugueuses, venant à relever le menton du brun. « J'ai été négligent pour le coup, je le reconnais. Quant à Zack.. S'il avait fait son travail, cela ne serai pas arrivée. » S'excuser ne faisait pas parti de ses habitudes, les mots lâchés ayant le même impact, le regret. Observation silencieuse, la carcasse finit par s'abaisser, souffle rencontrant le faciès de son interlocuteur ; la voix se fait basse, confidence. « Me débarrasser de toi ne fais pas parti de mes prérogatives, Elias.. » La menotte ayant laissé le menton de celui-ci, caresse en douceur la peau opaline couverte de chaume. Pulpe douce, dérive à la chevelure de celui-ci, l'enserre. À l'instar d'un serpent fondant sur sa proie, lèvres pécheresse vole baiser, échange bref à la saveur de trop peu. « Tu es bien le dernier dont j'aimerai me débarrasser darlin'. » Contact complètement rompu, le géant se redresse, avise l'escorte tandis qu'un fin sourire vient à étirer ses commissures. « Satisfait ? » Le bâtard finit par retourner à son fauteuil, ses globes retrouvant à nouveau la tête brune. « Autres choses à me signaler ou demander ? »

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Installé, le colosse s'attendait à ce que l'escorte s'en aille, le laisse en paix avec ses pensées, ses questions muettes. Au lieu de ça, il s'approcha sans un mot, sa précédente phrase restée en suspend. Sourcil haussé, le gérant pivota à demi, faisant ainsi face au brun qui se glissait sur ses genoux. Approche loin d'être surprenante pour lui qui glissa paresseusement ses mains au creux de ses reins. L'arrière du crâne reposant contre le dossier moelleux de son fauteuil, les paupières se ferment à demi, frisson parcourant l'échine au souffle de l'autre contre celle-ci. « Je me doute.. Cela ne devrai plus se reproduire, cesse d'y penser. » Voix basse en proie à l'ambiance, atmosphère intime, rassurante. Menotte demeurant au creux de ses reins, l'autre vient à parcourir le dos du bouclé, caressant celui-ci du bout des doigts dans une infinie douceur. Un an sur le papier, quatre à ses côtés. Leur relation était étrange en soit, il le savait, ce n'était pas sain ; pourtant aucun d'eux ne voulait briser cela, cet accord silencieux et commun. Il travaillait pour lui, assouvissant ainsi ses pulsions, ses addictions. De son côté, Sig' gardait le secret, chantage et mensonge. Il y avait autre chose la dessous, ils le savaient mais les mots demeuraient absents. Trop tôt. Lâchant un soupire, ses phalanges cessent, retrouvant l'autre main en bas de son dos. « Je vais te donner le restant de la soirée.. Tu peux rentrer si tu le souhaite ou bien attendre tranquillement ici.. » Là, sur ses genoux, au plus proche de lui. Là était sa place et nulle part ailleurs, jalousie masquée, possessif de nature. Pogne remontant à la nuque opaline, saisit avec douceur les boucles sombres entre ses phalanges ; invitation silencieuse à reculer le faciès, relever la tête. Les lèvres mutines du gérant glisse sur cette gorge offert, mordille la pomme qui bouge sous la déglutition nerveuse. « Tu attend peut-être que je.. “m'excuse”. N'est-ce pas ? » Qu'il souffle contre sa peau, les lippes remontant sa gorge jusqu'à la mâchoire couverte de chaume et enfin ses lèvres tentatrices. Déposant un baiser sur celles-ci, sa prise se relâche, permettant à l'escorte de mouvoir sans mal sa tête. « Pourras tu patienter jusqu'à ce soir..? » Curiosité sur ce petit défi de lancer. La raison aura t-elle le dessus sur l'addiction. Impossible.

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Paroles qui lui arrache un rire, bas, profond ; la cage thoracique remue doucement. Cessant enfin, c'est un sourire amusé, voir taquin qui étire à présent ses commissures. « Attendre oui. Une petite “punition” pour être ainsi entré dans mon bureau. » Il aimait à le taquiner, Sig'. Froid et inaccessible d'apparence, il devenait une toute autre personne en présence de l'escorte. Quoique. Vague plissement du regard sous les dents tentatrices, sa prise se rafermit sur les hanches du bouclé. « Cela peu s'arranger.. » Qu'il ajoute bassement, le relâchant alors que l'autre quitte ses genoux pour s'éloigner. Les iris havanes suivent la démarche de l'escorte, un fin sourire prenant à nouveau place sur ses lèvres. À pars son bureau et coin bar, le bâtard conservait un meuble où il rangeait ses papiers, certes, mais le dernier tiroir contenait divers objets. « Crois tu vraiment être rassasier avec ça ? » Lâche t-il presque de manière moqueuse tout en redressant son échine dans le fauteuil, un vague geste du menton ce faisant vers la main d'Elias. Secouant un bref instant la tête, il va pour s'allumer une cigarette jusqu'à ce qu'un cri ne l'arrête. Avisant Elias, il plisse le regard suite à sa démarche. Soufflant par les narines, c'est d'abord une réplique moqueuse qui lui échappe. « Un signe du destin, une punition pour ne pas avoir patienté ? » Le récupérant contre lui, il laisse ses doigts glisser le long de son dos, doucement, son air moqueur n'ayant à aucun moment quitté ses traits. « Je suis juste déçu de ne pas être à l'origine de ton état. » Fin sourire, sous-entendu quant aux fait que leurs étreintes parfois beaucoup trop passionnée pouvait entraîner ce genre de “soucis”. Glissant les paumes sous le fessier puis cuisses de l'escorte, il le soulève et vient à le déposer en douceur sur la surface plane du bureau. « Tu n'es pas doué, tout simplement. » Reculant en douceur son fauteuil, Sig' soulève la jambe meurtri et la pose sur ses cuisses. Ses phalanges viennent à retirer la chaussure puis chaussette du brun. Doucement, les pouces passent sur les malléoles, interne, externe. Continuant leur descente, il palpe chaque os, remue en douceur la cheville de l'escorte tout en avisant par moment son faciès. « Rien de cassé, c'est déjà ça.. Comme quoi, j'ai bien fais de te donner le restant de ta journée. » Fin sourire en coin de lippes, les phalanges taquinent massent à présent en douceur le pied d'Elias, remontant à sa cheville qu'il traite également tout en douceur. « Tu as fais exprès pour en profiter, avoue.. » Questionne t-il en remontant les yeux vers le faciès de l'autre. Ses iris dérivent ensuite vers l'objet qu'il avait ramené avant de retourner à son pied et le massage qu'il effectuait sur celui-ci. « Tu n'as pas besoin de ça, Elias.. À moins que tu ne cherches à me contrarier ? »

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